Programme du Mardi 11 mars 2025
9h00 à 9h30 : Accueil
9h30 à 10h00 : mot de la Présidente Fabienne JENNEN-CORNELIS
10h00 à 11h30 : Conférence plénière de Beryl KOENER, Psychiatre infanto-juvénile, MD PhD Docteur en Neuropsychopharmacologie
« Symptômes contemporains des enfants et adolescents au regard des mutations sociétales : Des repères théoriques et cliniques pour les comprendre et pour les prendre en charge. »
Troubles du comportement, opposition, provocation, explosions, impulsivité́, inadaptation sociale, difficultés émotionnelles, décrochage scolaire, agitation, auto-mutilation, troubles de l’apprentissage, étiquettes identificatoires … toute une série de symptômes qui font le pain quotidien des demandes de prise en charge en pédopsychiatrie ou en pédopsychologie. Quel(s) dénominateur(s) commun(s)?
Nous défendrons qu’une grande partie de ces symptômes relèvent d’une difficulté́ pour l’enfant et l’adolescent à dépasser le stade de la « toute-puissance infantile », et ce, parce que l’évolution sociétale le permet de moins en moins.
Là où dans le développement de l’enfant, il convient de passer de « Sa Majesté́ le Bébé́ » à « je suis Un parmi d’Autre », pour devenir un citoyen responsable sachant assumer à la fois ses droits et ses devoirs – indispensable au bon fonctionnement de la démocratie -, les mutations sociétales permettent de moins en moins cette transformation.
En effet, dans les sociétés occidentales, l’avènement de l’éducation exclusivement positive, le néolibéralisme et l’ère ambiante du 100 % illimité, ne permettent plus de soutenir un frein à la jouissance; frein cependant ô combien nécessaire pour permettre une transformation de la pulsionnalité́ chez l’enfant lors de son développement.
Les confrontations aux exigences du réel font alors le lit de multiples décompensations symptomatiques (décrochages, crises, impossibilité́ à soutenir un effort, violence, dépressions…). En effet, les troubles du comportement externalisés ou internalisés sont un des premiers motifs de consultation en pédopsychiatrie, alliant explosions, crises, auto- et hétéro- agressivité́, et ce, de plus en plus tôt et fréquemment.
La forte augmentation des burn-out, en particulier parentaux, en est une des conséquences, de même que l’épuisement du corps enseignant, qui ne trouve plus dans le discours sociétal ambiant de quoi s‘appuyer pour légitimer des règles et un peu d’autorité́ pour tenir un groupe classe. Non, chaque élève et ses parents demandent d’être reconnus dans son individualité́ et sa particularité́, au point que toutes les exceptions doivent devenir la règle, et que la dimension du collectif s’amenuise. Comment à la fois allier respect de l’individualité́ de chacun, ET la nécessité́ que cela s’inclue dans un collectif?
Pour répondre à ces questions, nous nous pencherons sur les aspects théorico-cliniques du développement de l’enflant, et de même que sur des outils pédagogiques et psychothérapeutiques récemment développés pour répondre en partie à ces difficultés, comme par exemple la Résistance Non-Violente (RNV), ou le programme INEMO, visant tous deux légitimer les limites structurantes au développement de l’enfant, tout en stimulant l’inhibition et favorisant donc les compétences socio-émotionnelles
11h30 à 13h45 : Apéro & repas
13h45 à 15h15 : conférence plénière Estelle GILLIOZ (Doctorante en Psychologie)
« Les pratiques numériques des enfants de moins de trois ans : Défis, enjeux et sensibilisation »
Les outils numériques sont utilisés de plus en plus précocement par les jeunes enfants. Le temps qu’ils y passent est considéré comme du temps volé aux différents processus d’apprentissage et entraverait par conséquent leur développement à différents niveaux.
Mais qu’en est-il réellement de l’usage des écrans et des pratiques numériques du tout-petit ? Ont-ils des effets sur son développement ? Comment gérer l’usage de ces écrans au quotidien et sensibiliser parents et professionnels à cette thématique ? Lors de cette conférence, ces différents points seront abordés à la lumière des résultats d’une étude scientifique menée à l’Université de Genève sur l’effet de l’exposition aux écrans sur le développement des compétences tactiles, attentionnelles, interactionnelles et socio-émotionnelles des enfants de moins de trois ans. Les différents outils de prévention et de sensibilisation de la Fondation Action Innocence vous seront ensuite présentés.
15h15 à 15h30 : pause
15h30 à 17h00 : conférence plénière : Sandro Costa, Psychologue, Psychothérapeute, Coach parental, Formateur et Conférencier, Praticien certifié Watsu® & Aquasoma®
« La discipline positive ou l’autorité parentale aujourd’hui : pourquoi et surtout comment donner des repères et mettre des limites à nos enfants adolescents ? »
Il est indéniable aujourd’hui que l’autorité parentale traverse une crise profonde. Souvent confondue avec la répression, l’autoritarisme ou l’abus de pouvoir, elle fait souvent peur aux parents. Ne comprenant pas non plus réellement les bénéfices que tireront leurs enfants des limites posées, ceux-ci butent sur la légitimité de leur autorité.
À ceci s’ajoutent les innombrables méthodes et praticiens prônant en réaction une éducation « sans rien imposer aux enfants”, sans conséquences et sans sanctions. Le résultat sur les enfants et adolescents est malheureusement toujours catastrophique car cette approche leur présente un monde qui n’existe pas, un monde illusoire dans lequel tout serait négociable. L’autorité ne brise pas nos enfants mais les aide à se civiliser en combinant la parole et la fermeté, non la force. Amour et autorité sont compatibles et synonymes !
19h00 : Souper
20h30 : Concert BigSmile
Programme du Mercredi 12 mars 2025
8H30 à 09h00 : Accueil
9H00 à 10h15 : Conférence plénière de Christophe BARREA, Neuropédiatre au CHU/CHR de Liège, Neuropédiatre référent du Centre de Ressources Autisme de Liège (CRAL) Médecin-directeur du Centre de Rééducation Ambulatoire (CRA) à Geer
« Le Spectre de l’Autisme : voyage en nos Troubles »
Le trouble du spectre de l’autisme fait partie des troubles du neurodéveloppement et se caractérise par des déficits persistants de la communication et des interactions sociales, ainsi qu’un caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités. L’autisme touche environ 1 personne sur 100, avec une prédominance chez les garçons. Bien que de nombreuses hypothèses existent, sa physiopathologie ainsi que son étiologie demeurent mystérieuses dans la majorité des cas. En l’absence de biomarqueur spécifique, le diagnostic de TSA est clinique et repose sur une approche pluriprofessionnelle par une équipe expérimentée. En effet, son Spectre, caractérisé par une grande hétérogénéité clinique ainsi que par une association fréquente à de nombreuses comorbidités, rend parfois le diagnostic malaisé.
10h15 à 1Oh45 : pause
10h45 à 12h00 : conférence plénière Sophie CARLIER, Docteure en psychologie
« Le rôle des facteurs environnementaux et personnels dans la multiplicité des phénotypes de TSA. »
La définition de l’autisme a fortement évolué ces dernières décennies. Elle s’est élargie et nuancée, passant de la conception d’un autisme « infantile » à un continuum de troubles et la notion de spectre. Les troubles du spectre de l’autisme sont, en effet, des conditions complexes dont les manifestations varient en fonction de l’âge, du sexe, du nombre et de l’intensité des signes cliniques. Ils varient également selon qu’il y ait ou non présence de comorbidités, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. Dans cette présentation, nous passerons en revue différents facteurs environnementaux et personnels pouvant influencer la survenue (facteurs prédisposants) et les manifestations cliniques du TSA (facteurs aggravants ou de protection): antécédents familiaux, syndromes génétiques, épilepsie, déficience intellectuelle, troubles psychologiques, comportements-défis, altérations du langage, particularités cognitives (ex : cognitions sociales, aspects neuropsychologiques…), sensorialité atypique mais aussi trajectoires développementales, profils adaptatifs, capacités d’autonomie, expériences de vie, soutien, impact des prises en charge ou effets délétères de leur absence.
12h00 à 13h30 : Repas
13h30 à 15h00 : Atelier 1
15h00 à 15h15 : pause
15h15 à 16h45 : Atelier 2
16h45 à 19h30 : temps libre (activités possibles)
19h30 à 21h00 : Repas de Gala
21h00 à 24h00 : Musiquizz et soirée dansante avec SOS (Speed of Sound)
Programme du Jeudi 13 mars 2025
9h15 à 10h45 : Conférence plénière : Jean-Michel LONGNEAUX, Docteur en philosophie, professeur à l’Université de Namur.
« Garder le cap malgré les tempêtes ? »
Depuis de nombreuses années, les PMS sont malmenés : les politiques ne cessent de vouloir réformer le secteur ; les agents sont tiraillés entre les attentes des écoles et celles des élèves et/ou de leurs familles ; la surcharge de travail, les contraintes administratives et le manque de temps ou de moyens achèvent d’épuiser les plus téméraires. Et pourtant, les exemples sont là qui démontrent l’utilité des PMS, dans ce monde en pleine mutation qui n’épargne ni la jeunesse, ni ceux qui sont amenés à les aider. Comment continuer à y croire, et garder le cap, malgré les obstacles ? Encore faut-il se mettre d’accord sur un cap à suivre.
10h45 à 11h00 : pause
11h00 à 12h30 : Conférence plénière : Michel DUPUIS, philosophe, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) et à l’Université de Liège (ULiège)
« Nos valeurs sont-elles solubles dans nos sociétés liquides ? »
Nos sociétés ont été décrites comme « liquides » pour signifier que pour beaucoup d’entre nous, les identités, les engagements, les appartenances, les projets, etc. sont devenus flottants, incertains, fragiles. Comment inscrire les missions PMS dans ce contexte ? Comment réidentifier les valeurs qui inspirent ces missions ? Comment renouveler la motivation de nos professionnels ? Pas de recette, mais quelques éléments de réponse concrète…
12h30 à 13h45 : repas
13h45 à 15h30 : Animation de clôture par Charles VAN HAVERBEKE, Consultant – Formateur – Coach Spécialiste en gestion de projet et accompagnement au changement
15h30 : Allocution de la Présidente Fabienne JENNEN-CORNELIS
15h45 : Fin du Congrès